Avec le rachat de Quiet-Oceans par une filiale du CNES, la surveillance acoustique des océans prend une nouvelle dimension

La mer est un monde de bruits. Des bruits indispensables aux organismes sous-marins pour communiquer entre eux, capturer leurs proies, se repérer ou encore défendre leur territoire, mais qui sont de plus en plus recouverts, brouillés, par les sons d’origine humaine. Cette pollution sonore peut avoir des conséquences dramatiques, comme l’échouage ou la mort de cétacés, et entraîner chez eux des séquelles auditives.

L’acquisition, dévoilée le 9 décembre, de l’entreprise brestoise Quiet-Oceans par le groupe CLS, filiale du Centre national d’études spatiales (CNES), spécialisée dans la surveillance environnementale par satellite, doit permettre de mieux combattre cette pollution, explique Thomas Folegot, fondateur de Quiet-Oceans.

Contrairement à la pollution des hydrocarbures ou du plastique, le danger du brouhaha sonore est invisible à l’œil nu, même s’il se propage dans les océans. Il y a le bruit des foreuses utilisées dans la construction de parcs éoliens ou de plateformes pétrolières, les sonars utilisés par l’armée ou dans la prospection pétrolière ou minière, et les moteurs des navires, de plus en plus puissants et nombreux à traverser les océans. , souligne Thomas Folegot.

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