Avec le procès de Bastien Vivès, la bande dessinée de retour au tribunal

La bande dessinée au tribunal, l’affaire n’est pas banale, mais loin d’être inédite pour autant. Bastien Vivès doit comparaître, mardi 27 et mercredi 28 mai, devant le tribunal correctionnel de Nanterre, pour dans deux ouvrages, publiés en 2018, (Les Requins marteaux) et (Glénat). Ce procès s’inscrit dans la continuité de la vive polémique qui avait enflammé l’édition 2023 du Festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême, où une carte blanche, en forme d’exposition, avait été proposée à l’auteur de (Casterman, 2011).

En amont de la manifestation, une vague d’indignation avait dénoncé le caractère supposé d’anciens albums de Bastien Vivès représentant des enfants au milieu de scènes de sexe. Après deux semaines de tollé et de pétitions sur les réseaux sociaux, mais aussi de menaces de mort envers le dessinateur, le FIBD avait finalement annulé l’exposition tant décriée. Trois associations – la Fondation pour l’enfance, Innocence en danger et Face à l’inceste – avaient porté plainte pour .

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