Des barrières tarifaires comme le monde n’en a pas connu depuis plus d’un siècle. C’est ce qu’a promis Donald Trump au fil de ses meetings électoraux, ces derniers mois. Le candidat républicain a multiplié les déclarations, parfois contradictoires, sur une hausse des droits de douane de 60 % pour les importations en provenance de Chine, de 10 %, voire de 20 %, pour celles venant d’autres pays, sans qu’aucun chiffre figure dans son programme. Seule certitude : les Etats-Unis se dirigent vers davantage de barrières protectionnistes.
C’est l’ancien représentant au commerce de Donald Trump, Robert Lighthizer, pressenti pour être son nouveau secrétaire au Trésor, qui en parle le mieux. , écrivait-il dans les colonnes du vendredi 1er novembre. La Chine mais aussi l’Allemagne, qui enregistrent de forts excédents commerciaux avec les Etats-Unis, peuvent se sentir visés.
Le commerce mondial va changer de paradigme. Ce ne sont plus les règles patiemment bâties dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) au cours des trente dernières années qui vont le régir, mais les négociations au coup par coup, pays par pays, en fonction des affinités avec les dirigeants ou des intérêts géopolitiques. , avec un risque d’escalade et de guerre commerciale généralisée, estime Ruben Nizard, économiste à Coface, un expert en assurances-crédits.
« Œil pour œil, dent pour dent »
Pendant sa campagne, Donald Trump n’a cessé d’invoquer le principe de la comme pierre angulaire de sa nouvelle politique commerciale. Une politique de l’, où les Etats-Unis répondent à chaque hausse des droits de douane d’un pays partenaire par une hausse des leurs dans les mêmes proportions.
explique Sébastien Jean, professeur au Conservatoire national des arts et métiers Une stratégie qui va créer davantage de chaos et d’incertitude dans les relations commerciales.
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