Avec « Différente », la réalisatrice Lola Doillon explore un amour mis à l’épreuve du diagnostic de l’autisme

L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

, la chanson du groupe Sprints qui ouvre ,place d’emblée le quatrième film de Lola Doillon (, 2007 ; ,2010 ; , 2016) sous le signe d’une ambivalence reliée au regard de l’autre. Le morceau dit la folie dont on est affublé, le trouble des sentiments, la sensation de sombrer, la tentation de la fuite. Autant de choses qui font écho au vécu chaotique de Katia, documentaliste de 35 ans, qui se voit confier un jour un sujet sur l’autisme. Là, soudain, toutes les difficultés rencontrées dans sa vie s’éclairent. En se plongeant dans les nombreux symptômes, elle comprend qu’elle est elle-même atteinte de ce trouble.

Par moments un peu trop pavé de bonnes intentions, assume une dimension didactique, mise en abyme jusque dans le récit. Katia se lie avec une association qui tente d’éclairer le public sur la réalité de l’autisme, mais manque de matériel vidéo pour promouvoir sa cause. Le film entend donc combler un manque de représentation d’un sujet sensible. Et espère lutter contre l’idée que les personnes atteintes de cette condition neurodéveloppementale ne peuvent pas être intégrées à la société et que le diagnostic vaudrait condamnation.

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