Aux Rencontres d’Arles, les Jacquier accrochent leurs images anonymes et raccrochent

Un petit chien rabougri, immortalisé dans une cabine de Photomaton trop grande pour lui. Un soldat en permission qui pose en uniforme, le sourire jusqu’aux oreilles, dans un champ de fleurs multicolores. Une femme qui fume, l’air bravache… assise sur une tombe. Toutes ces images venues d’on ne sait où, ordinaires et incongrues, sont à voir aux Rencontres d’Arles, où Philippe et Marion Jacquier, le duo à la tête de la galerie Lumière des roses, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), spécialisé dans la photographie anonyme, ont ouvert une dernière fois leurs boîtes à trésors avant de raccrocher définitivement.

Dans une exposition intitulée « Eloge de la photographie anonyme », ils présentent de façon futée et inventive une centaine d’images, collectées ces vingt dernières années et tirées d’un ensemble plus vaste de 10 000 images. , précise le volubile Philippe Jacquier. En début d’année, ils ont finalement vendu leur fonds au collectionneur et mécène Antoine de Galbert, qui en a fait don au Musée de Grenoble.

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