Aux 24 Heures du Mans, un public de moins en moins sensible à l’enjeu écologique

Postés devant le grillage qui les sépare du circuit, Loïc, 67 ans, et Jean-Michel, 62 ans, tournent la tête de façon mécanique, un coup à gauche, un coup à droite, sans quitter la piste des yeux. Les deux amis angevins sont venus assister à une journée d’essais automobiles, jeudi 12 juin, organisés en prélude à la 93e édition des 24 Heures du Mans, qui s’élancera samedi à 16 heures. , lâche Loïc avec une joie enfantine, sur fond de vrombissements assourdissants des bolides qui défilent à plus de 200 kilomètres-heure, en contrebas.

Depuis plus de cent ans, la plus célèbre course automobile d’endurance au monde attire chaque année des foules de passionnés dans la cité mancelle. A l’image de Loïc, de nouveaux aficionados et curieuxsont de plus en plus nombreux à venir assister à la course et aux compétitions annexes qui se déroulent en amont, sur la grande boucle de 13,629 kilomètres.

Le rendez-vous, qui rassemblait , a battu un premier record de fréquentation lors de son centenaire, en 2023, avant d’atteindre un , relate Pierre Fillon, le président de l’Automobile-Club de l’Ouest (ACO), association organisatrice de l’événement, et frère de l’ancien premier ministre. Ce chiffre a même grimpé à 432 000 visiteurs uniques, en incluant les personnes accréditées et travaillant sur le site, mais aussi les spectateurs de moins de 16 ans (pour qui l’entrée est gratuite), selon les données de Sarthe Tourisme et Flux Vision.

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