Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez choisit son successeur à la tête de la région, l’opposition espère un renouveau démocratique

L’élu (Les Républicains, LR) Fabrice Pannekoucke, 49 ans, a été élu président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, jeudi 5 septembre, en obtenant 132 des 135 voix du groupe majoritaire de droite, sur 204 conseillers régionaux. Il a été adoubé par son prédécesseur Laurent Wauquiez, 49 ans, qui a été contraint de quitter son poste exécutif en vertu de la loi sur le non-cumul des mandats, après avoir été élu député de Haute-Loire, le 7 juillet, au second tour des élections législatives anticipées.

Sa succession s’est opérée au terme d’un processus discrètement préparé. Le choix du maire de Moûtiers (Savoie) a été annoncé la veille aux élus du groupe LR, et il a constitué une surprise. Jusqu’à présent dixième vice-président chargé de l’agriculture, l’élu de la vallée de la Tarentaise ne figurait pas parmi les candidats pressentis pour succéder au président de la région, en poste depuis 2016, réélu en 2021. La première vice-présidente, Stéphanie Pernod, souvent sollicitée pour présider l’hémicycle en l’absence de Laurent Wauquiez, ou Nicolas Daragon, deuxième vice-président et maire de Valence, étaient le plus souvent cités dans les pronostics.

, a justifié Laurent Wauquiez, faisant comprendre que la désignation de son successeur relevait de sa décision personnelle. , a ajouté le président sortant, visiblement décidé à suivre de près la politique régionale.

Continuité et fidélité

Le président démissionnaire et son successeur désigné ont soigneusement mis en scène le passage de témoin. Arrivés ensemble, ils se sont assis côte à côte dans l’hémicycle, dérogeant à l’ordre alphabétique des placements. Durant la longue séquence de vote à bulletin secret, ils sont sortis de l’enceinte, Laurent Wauquiez tenant son successeur par l’épaule. Une fois installé dans le fauteuil de président, Fabrice Pannekoucke a immédiatement rendu hommage à son prédécesseur. , a déclaré le nouveau président d’Auvergne-Rhône-Alpes, avant de longues minutes d’applaudissements des élus de la majorité régionale, debout autour de Laurent Wauquiez, la main sur le cœur.

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