Au Bourget, la fermeture des stands des entreprises israéliennes renforce les tensions entre Paris et l’Etat hébreu

Dans le ciel du Bourget (Seine-Saint-Denis), le Rafale, l’avion de chasse de Dassault Aviation, peint en bleu, blanc et rouge pour l’occasion, multiplie les acrobaties, sous l’œil de milliers de smartphones. Dans les allées et les stands, on échange, discute, boit du champagne. Le salon international de l’air et de l’espace vient de s’ouvrir, lundi 16 juin, et les affaires ont déjà démarré, sans se soucier de l’incident politique et diplomatique qui est en train de se jouer quelques mètres plus loin.

Dans le hall 3, où sont réunis des exposants de plusieurs nationalités, les stands de cinq sociétés israéliennes du secteur de la défense (Aerospace Industries, Rafael, Uvision, Elbit Systems et Aeronautics) ont été fermés aux visiteurs, à la demande du gouvernement français. Des panneaux de contreplaqué recouverts d’un tissu noir ont été vissés dans la nuit pour empêcher l’accès aux stands et masquer les équipements exposés. Une poignée de CRS patrouille autour des stands. Mais l’ambiance est calme.

La situation à Gaza impose de marquer et , a fait valoir lundi le premier ministre, François Bayrou, lors de l’inauguration du salon. , a-t-il ajouté.

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