Loin du front militaire, Ania vit au jour le jour les méfaits de La jeune psychologue, qui a requis l’anonymat, suit des soldats de retour du front mais aussi des civils : des cadres supérieurs d’entreprises publiques, des informaticiens exilés puis revenus, des adolescents sous le choc. Dans son petit cabinet niché au sous-sol d’un bâtiment du centre de Moscou, de simples Russes lui confient leurs troubles, déchirés par trois ans d’, selon les mots du Kremlin, lancée en février 2022 en Ukraine. Dans l’intimité, Ania les reçoit et les accompagne.
Dans la plupart des cas, ce sont davantage des troubles que des pathologies. Il s’agit de parler avec ces opposants à la guerre, contraints en public de faire semblant de la soutenir., constate Ania qui, souvent, mène ses consultations jusqu’à tard le soir.
, s’interroge la psychologue, jointe par téléphone sur un réseau sécurisé. Sage précaution alors que, ces derniers mois, la répression de toute voix critique s’en prend souvent aux journalistes, aux avocats, aux médecins…
, raconte Ania, régulièrement contactée par de nouveaux patients. Comme sous l’URSS, de nombreux Russes vivent ainsi dans une forme d’.
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