Affaire du petit Grégory : la justice ordonne un interrogatoire de la grand-tante de l’enfant en vue d’une possible mise en examen

Plus de quarante ans après le meurtre du petit Grégory Villemin, la justice a ordonné, mercredi 18 juin, un nouvel interrogatoire de la grand-tante de l’enfant, en vue de sa possible mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle », a déclaré le procureur général de la cour d’appel de Dijon, Philippe Astruc.

Cette audition , a-t-il précisé. Jacqueline Jacob, qu’une expertise en graphologie a désignée comme l’autrice d’une lettre anonyme menaçante adressée en 1983 aux parents du petit Grégory, avait déjà été interpellée en juin 2017, avec son époux, Marcel.

Elle avait gardé le silence lors de son audition et avait été mise en examen avec son mari pour . Mais les poursuites visant le couple avaient ensuite été annulées pour vice de forme.

« Procéder à l’interrogatoire »

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon, qui supervise le dossier depuis sa réouverture en 2008, a listé en début d’année les , rapporte le procureur général, sans donner de détails. Le parquet général a estimé que ces éléments à la poursuivre pénalement, précise-t-il.

Mais, à la suite d’une audience le 9 avril, la chambre de l’instruction a rendu mercredi un arrêt demandant à son président de de Mme Jacob et d’, selon son communiqué.

Les parents du petit Grégory, , a commenté leur avocat, François Saint-Pierre. , a-t-il encore dit à l’Agence France-Presse.

En revanche, l’avocat des époux Jacob a estimé qu’il s’agissait d’une  : le parquet général (…) , a souligné Stéphane Giuranna, se disant à ce stade.

Grégory Villemin, 4 ans, a été retrouvé noyé et ligoté le 16 octobre 1984 dans une rivière des Vosges. Le jour même, une lettre anonyme est adressée au père par un corbeau qui harcèle depuis plusieurs années la famille.

Bernard Laroche, un cousin du père, est rapidement mis en cause sur la base d’accusations de sa belle-fille, une adolescente de 15 ans, qui reviendra ensuite sur ses propos. Il est relâché, mais Jean-Marie Villemin, convaincu de sa culpabilité, le tue en mars 1985.

Le Monde avec AFP

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