A Montpellier Danse, des corps entre effondrement et régénérescence

Quelque chose de doux, quelque chose de tendre souffle au-dessus de Montpellier. Devant le Musée Fabre, l’immense tilleul sert de parasol à une jeune femme prisonnière d’un cocon de cordelettes, comme si son parachute s’était accroché dans les branches. Curieusement, un réseau de fils posés au sol relie cette marionnette vivante aux spectateurs qui l’entourent, assis sur la pelouse.

Cette apparition porte le nom de Sève Bernard. En duo avec Camille Boitel depuis 2018 au sein de la compagnie L’Immédiat, c’est elle qui interprète . Et, de fait, quel incroyable contrat entre Sève Bernard et le public. Soudain, sa voix s’élève. , dit-elle. Tranquillement, quelques personnes se rapprochent et saisissent l’extrémité d’un fil. Et c’est parti. Ensemble, pilotés par la danseuse, ils seront une trentaine à la hisser précautionneusement jusqu’en haut de l’arbre et à la faire redescendre tout aussi suavement, la tête en bas.

Il vous reste 81.22% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.