Une biche aux neuf bijoux trahie par l’homme qu’elle a sauvé de la noyade. C’est sur cette trame inspirée des jataka, les récits des multiples vies et incarnations de Bouddha, que la compositrice israélo-américaine Sivan Eldar a signé l’opéra de chambre .D’abord présentée àla Fondation LUMA, à Arles (Bouches-du-Rhône), début juillet, cette coproduction mondiale, mise en scène par Peter Sellars, qui mêle musique électronique et sonorités sud-indiennes, est au programme du Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence, jusqu’au mercredi 16 juillet.
Les commandes d’opéras faites à des compositeurs s’inscrivent dans un temps long. , explique Bernard Foccroulle, ancien directeur d’Aix (2007-2015), nommé en mai conseiller pour l’édition actuelle, après la mort soudaine de Pierre Audi. Aujourd’hui, précise-t-il, les compositeurs ne travaillent plus dans leur coin, mais sont intégrés au processus de création, grâce à différents ateliers de travail menés très tôt avec le librettiste, le metteur en scène, les chanteurs, les solistes… Le Festival d’Aix-en-Provence propose au moins une création par an. Voire deux, comme cette année, avec le splendide opéra de chambre , d’après (1951), de Benjamin Britten, confié à Oliver Leith pour l’adaptation musicale et à Ted Huffman pour la mise en scène.
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