A l’aube d’un conflit commercial mondial, la Chine met en scène sa solidité économique

Les dizaines de berlines de marque Hongqi (« drapeau rouge ») parquées sur la place Tiananmen ont remplacé les Audi A6 d’antan, mais, à ce détail près, il y a quelque chose d’immuable dans les rites du pouvoir chinois. Ces rendez-vous millimétrés peuvent parfois donner une image d’atrophie, mais lorsque le monde devient chaotique, ils doivent rassurer le peuple chinois autant que les nations ne sachant plus à qui se vouer. Ainsi, chaque année dans les premiers jours de mars, 3 000 représentants du Parti communiste chinois convergent à Pékin pour entendre le pouvoir central tirer le bilan des succès de l’année passée et dévoiler les objectifs pour l’année qui commence, établis par la direction du Parti communiste chinois (PCC) dans les semaines qui précèdent.

Mercredi, le premier ministre, Li Qiang, sous le regard attentif du tout-puissant président, Xi Jinping, et de toute l’Assemblée nationale populaire, a donc de nouveau lu la feuille de route tracée par Pékin qui entend montrer à la nation autant qu’au reste du monde qu’au moins l’une des grandes puissances est prévisible et stable., a lancé le premier ministre, tandis que des hôtesses en veste rouge parcouraient symétriquement les rangs pour remplir les tasses de thé des délégués sous l’étoile tout aussi rouge du Grand Palais du peuple.

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