Des rossignols du Japon, des geais verts, des callistes à cou bleu, une troupiale à tête rouge,
une bergeronnette grise, une bergeronnette des ruisseaux ou encore un crave à bec rouge… et même des marmottes. Treize prévenus, dont Serge Mounard, le fondateur en 1999 à Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées) du parc animalier des Pyrénées, doivent comparaître, jeudi 19 juin, au tribunal judiciaire de Cahors (Lot) pour un vaste trafic d’espèces protégées.
L’affaire avait débuté il y a dix ans, en mai 2015, après une enquête préliminaire déclenchée par l’Office français de la biodiversité du Lot et la gendarmerie. En 2017, 23 personnes avaient été mises en examen. Cinq ont depuis bénéficié de non-lieu et six ont fait l’objet d’une comparution en « plaidé coupable » pour transport, détention, capture, enlèvement et trafic d’espèces protégées en bande organisée.
Le trafic, réparti sur une dizaine de départements du sud-ouest de la France, avec des ramifications jusqu’en Belgique et aux Pays-Bas, consistait à fournir en espèces rares ou protégées le parc, qui compte 500 animaux et 120 espèces sur 14 hectares de nature. Pour Anne Roques, juriste à France Nature Environnement, L’association de défense de la nature s’est portée partie civile aux côtés de la Ligue de protection des oiseaux, du Muséum national d’histoire naturelle ou de l’Association française des parcs zoologiques.
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