A La Réunion, un satellite du conseil régional accusé de « gaspillage d’argent public »

Plus de 4 millions d’euros engloutis dans des investissements hasardeux, aucune recette propre malgré 15 millions et demi de fonds versés par le conseil régional et l’Union européenne entre 2018 et 2023, des missions qui empiètent sur d’autres structures, et le constat d’un pilotage défaillant. Au moment où les collectivités locales sont appelées à apporter leur contribution pour réduire le déficit public de l’Etat, la gestion, à La Réunion, de l’agence régionale de développement, d’investissement, et d’innovation Nexa participe indirectement aux débats sur les marges d’économies à réaliser dans le cadre du projet de loi de finances 2025.

C’est dans ce contexte budgétaire qu’un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) Réunion-Mayotte, dévoilé par le média réunionnais en ligne , et dont a pris connaissance, épingle cette société d’économie mixte (SEM) pour un  Selon le document, ce coûteux satellite de la région Réunion, qui se veut un compétent en , peine toujours à prouver son utilité. Avec un bilan désastreux en dix ans d’existence : . Une situation qui semblerait presque caricaturale dans ce département de l’océan Indien où d’autres SEM et sociétés publiques locales ont montré les mêmes dérives.

Le document souligne en creux les responsabilités de l’ex-majorité régionale dirigée par Didier Robert (divers droite) puis de celle d’Huguette Bello (divers gauche) jusqu’à ces derniers mois en mettant en exergue un fonctionnement de cette SEM pas une gouvernance qui

« Manque de rigueur »

Cette société privée détenue à 88,4 % par la région – ce qui est illégal selon la CRC – a été exclusivement financée par des fonds publics. Parmi ses échecs les plus retentissants, les acquisitions, en 2014 et 2017, de deux filiales dans le secteur des biotechnologies et des systèmes électroniques embarqués. Bilan : deux liquidations judiciaires et un fiasco financier à plus de 4 millions d’euros ayant entraîné une lourde dévalorisation du capital social. Les pertes ont été, critiquent les magistrats financiers, qui soulignent Le rapport met aussi en doute la sincérité des comptes jusqu’en 2023 et

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