Les fournisseurs de services cyclables sont préoccupés. Les carnets de commandes ne se remplissent plus aussi rapidement. Dirigeante d’Altinova, une entreprise qui fabrique notamment des arceaux de stationnement, Corinne Verdier constate de l’Assemblée nationale, début juin : Cofondatrice de Fifteen, qui propose des services de vélo de location aux villes, Amira Haberah observe que, , témoigne-t-elle.
Les politiques en faveur du vélo marqueraient-elles un coup d’arrêt ? Les élus de plusieurs villes, réunis au salon professionnel des transports European Mobility Expo, qui se déroule jusqu’au jeudi 3 octobre à Strasbourg, craignent la disparition des cofinancements de l’Etat.
Depuis 2019, les collectivités locales cherchant à développer des infrastructures cyclables pouvaient compter, grâce aux successifs, sur le soutien massif et constant de l’Etat. Chaque année, le , doté de 250 millions d’euros, permettait à des centaines de territoires urbains ou ruraux d’aménager des passerelles, des carrefours sécurisés, des structures de stationnement.
« Coupes drastiques dans le budget de la mobilité »
Mais la machine s’est enrayée. Le dernier appel à projet, lancé fin 2023 pour un montant de 125 millions d’euros, et pour lequel 400 dossiers avaient été instruits, n’a pas abouti. Ses lauréats auraient dû être désignés en juillet. , lâche Françoise Rossignol, vice-présidente (divers centre) de la communauté urbaine d’Arras et présidente du Club des villes et territoires cyclables et marchables (CVTCM), qui rassemble 240 collectivités.
Un gel des engagements de l’Etat, à un an et demi du prochain renouvellement des conseils municipaux, tomberait au plus mal, explique l’élue du Pas-de-Calais : .
La communauté urbaine d’Arras avait présenté, l’an dernier, un projet de piste cyclable de 3,5 kilomètres reliant deux communes pour un coût de 2,3 millions d’euros. , déplore Françoise Rossignol.
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