Haro sur la Chine ! Les Etats-Unis augmentent, à partir du vendredi 27 septembre, les droits de douane sur toute une série de produits chinois, dont les véhicules électriques (+ 100 %), les batteries au lithium (+ 25 %), les cellules photovoltaïques (+ 50 %), mais aussi l’acier et l’aluminium (+ 25 %). D’autres sont prévus en 2025, par exemple sur les semi-conducteurs (+ 50 %) ou, en 2026, sur le graphite (+ 25 %), un minerai très recherché pour sa conductivité électrique. Le président américain, Joe Biden, avait justifié ces hausses en mai par , l’accusant au passage d’
Les produits ciblés sont ceux de l’industrie liée à la transition énergétique, que l’administration démocrate cherche à développer aux Etats-Unis grâce à son programme massif de subventions et de crédits d’impôt baptisé IRA (Inflation Reduction Act), lancé en 2022. Non seulement M. Biden a conservé les tarifs mis en place à partir de 2018 par son prédécesseur républicain, Donald Trump, mais il les a augmentés, quoique dans une moindre proportion. A l’approche de l’élection présidentielle du 5 novembre, M. Trump a affirmé que [étaient][ait][été] .
Les gains de cette guerre commerciale sont principalement politiques. Jusqu’à présent, elle a surtout alimenté l’inflation aux Etats-Unis et a réduit de 0,2 à 0,4 point de pourcentage la croissance du produit intérieur brut, selon le cabinet Oxford Economics. Certes, le pays a réduit de 18 % son volume d’importations en provenance de Chine entre 2017 et 2023, mais les barrières tarifaires n’ont pas diminué pour autant le déficit commercial, passé de 621 milliards à 773 milliards de dollars (de 557 milliards à 694 milliards d’euros) entre 2018 et 2023.
Effet de la conjoncture
La baisse des échanges commerciaux entre les deux puissances serait en réalité un trompe-l’œil : les produits chinois arrivent aux Etats-Unis essentiellement via des pays tiers, comme le Mexique, devenu en 2023 leur premier partenaire commercial… devant la Chine. Donald Trump a promis, s’il est élu en novembre, d’imposer un droit de douane de 200 % sur les véhicules chinois en provenance du Mexique. Selon l’agence Bloomberg, l’administration Biden voudrait interdire la vente de véhicules connectés avec de la technologie chinoise et russe au nom de , ce qui, de fait, fermerait la porte aux marques chinoises, d’où qu’elles viennent. La guerre commerciale est donc loin d’être terminée.
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