Pour sa soixante-quinzième année d’existence, le Stade brestois vit un rêve éveillé. Troisième de Ligue 1 la saison dernière, le club breton va disputer, jeudi 19 septembre à 21 heures, le tout premier match de son histoire en Coupe d’Europe de football, en Ligue des champions qui plus est, face aux Autrichiens de Sturm Graz. Mais il est une ombre au tableau : il aura lieu au stade du Roudourou de Guingamp (Côtes-d’Armor), comme ses trois autres rencontres à domicile – dont la dernière le 29 janvier contre le Real Madrid de Kylian Mbappé. , décrit son directeur général, Pascal Robert, qui peaufinait les derniers détails à quarante-huit heures de l’échéance. Reste que cette délocalisation, officialisée à la fin du mois d’août, .
Si les supporteurs des Ty’Zefs entendront résonner le mythique hymne de la Ligue des champions à 100 kilomètres de chez eux, c’est autant à cause du règlement de l’Union des associations européennes de football (UEFA), organisatrice du tournoi, qu’à un stade Francis-Le Blé vieillissant. L’antre traditionnel du Stade brestois – qui bénéficie déjà de dérogations pour y jouer en Ligue 1 – ne répondait pas au cahier des charges de l’instance : trois de ses quatre tribunes reposent sur des structures tubulaires, interdites par l’UEFA. Cette contrainte ne s’applique pas à la Youth League, la Ligue des champions des moins de 19 ans, dans la mesure où les jeunes Rouge et Blanc affrontent le Sturm Graz, jeudi en début d’après-midi, au stade Francis-Le Blé.
Pour son équipe première, le club a dû explorer plusieurs pistes. La rénovation de l’enceinte n’était pas viable., expliquait François Cuillandre, le maire (Parti socialiste) de Brest, au en avril. Pour cause, un nouvel écrin, Arkéa Park, est attendu dans la métropole finistérienne en 2027 – même si les travaux n’ont pas encore commencé.
« Rennes aurait été moins contraignant »
A défaut, c’est donc la délocalisation qui a été privilégiée. , regrette Quentin, supporteur des Ty’Zefs, qui anime le podcast « Brest On Air ». C’est aussi le début du casse-tête pour le Stade brestois, qui doit réaliser la prouesse d’organiser et d’accueillir, pour la toute première fois de son histoire, des matchs de Coupe d’Europe… à l’extérieur. [à 235 km], explique Pascal Robert.
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