Pour les patrons, une rentrée sous le signe de l’inquiétude

(…)L’avertissement, lancé jeudi 22 août, ne vient pas d’un représentant du Nouveau Front populaire (NFP), l’alliance de gauche arrivée en tête des élections législatives, début juillet, mais de Marc Sanchez, le secrétaire général du Syndicat des indépendants et des TPE, le représentant des très petits business. Cette inquiétude, teintée d’agacement, est partagée par de nombreux patrons alors que le pays n’a toujours pas de gouvernement près de deux mois après le scrutin du 7 juillet et que débutent, lundi 26 août, à l’hippodrome de Longchamp (Paris), les Rencontres des entrepreneurs de France, organisées, comme chaque année, par le Medef.

Contrairement aux éditions précédentes, aucun membre de l’exécutif ne participera cette fois à l’université de rentrée de l’organisation patronale. Démissionnaire, le gouvernement de Gabriel Attal en est réduit à gérer les affaires courantes depuis maintenant quarante-deux jours. Cette situation inédite sous la Ve République agite les milieux patronaux alors que la situation économique en cette rentrée est fragile. , a indiqué Patrick Martin, le président du Medef, dans un message publié sur le réseau social Linkedln le 19 août, prévenant que . Ces préoccupations, M. Martin les a rappelées lundi 26 août au micro de France Inter. , a-t-il souligné.

Le flou politique a il est vrai provoqué tout au long de l’été un attentisme chez les investisseurs, notamment industriels. , reconnaît-on à Bercy, au sein du ministère de l’industrie et de l’énergie. , confirme Laurent Saint-Martin, directeur général de Business France, l’opérateur public chargé du développement international des entreprises françaises, qui considère que .

Faire « un geste sur les salaires »

La réussite des Jeux olympiques (JO) à Paris a eu, certes, un effet sur la croissance, néanmoins limité dans le temps et principalement au bénéfice des services. Mais le secteur manufacturier est à la peine, les défaillances d’entreprises se multiplient et 2024 pourrait battre des records en la matière, la productivité de la France ne décolle toujours pas – elle décroche au contraire par rapport à celle des Etats-Unis et de plusieurs pays européens ; enfin, l’intérim a été en recul pour le troisième mois d’affilée en juillet – un indicateur souvent avancé de l’emploi.

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