« Non, les enfants de familles défavorisées ne sont pas condamnés aux écrans »

Une tribune récemment publiée par revient sur la question de l’usage des écrans par les enfants. Les auteurs dénoncent des chercheurs sur la base d’un . Hélas, les arguments avancés pour soutenir cette thèse semblent peu fondés.

Cette tribune évoque, d’abord, un avis de 2013 de l’Académie des sciences. Contrairement à ce qu’elle affirme, nombre de chercheurs s’étaient alors émus non de l’ du texte, mais de son manque d’équilibre, souligné par un article du à l’époque dans lequel on pouvait lire que .

Concernant la télévision, l’avis soutenait que les impacts problématiques ne survenaient, chez le jeune enfant, qu’au-delà de deux heures quotidiennes. A l’appui de ce propos, une étude de 2010 était citée comme suit :

En réalité, avait souligné un collectif de chercheurs, la diminution apparaissait dès la première heure et pour chaque heure hebdomadaire supplémentaire à 2 ans. Une erreur finalement admise par les signataires de l’avis, mais que conteste aujourd’hui la tribune du au motif que Linda Pagani, autrice principale de l’étude en question, aurait à l’époque confirmé dans une interview que l’impact de la télé n’apparaissait pas dès la première heure, mais pour [neuf heures par semaine] ».

Citation erronée

Trop tard nous dit-on, le mal était fait, . Etrange propos. D’abord, même si l’on compte au-delà de la moyenne, deux heures d’écran par jour à 2 ans réduisent les compétences mathématiques de 30 % à 10 ans, très loin du message d’innocuité de l’Académie.

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