Motos et trottinettes sur le front : comment l’armée russe s’adapte aux nouvelles réalités du champ de bataille

Que ce soit pour acheminer du matériel, évacuer des blessés ou bien même monter à l’assaut des positions ennemies, les images de soldats russes ayant recours à des motos ou à des véhicules civils se multiplient. Loin d’être prises d’un accès de folie généralisé, les troupes de Moscou s’adaptent et improvisent pour faire face au manque grandissant de véhicules blindés.

La Russie a pourtant augmenté ses capacités industrielles de production en la matière et ce sont près de 300 chars neufs qui sortiraient désormais de ses usines chaque année. L’immense parc soviétique est également mis à contribution et certains véhicules modernisés. Mais cela reste insuffisant au regard des pertes. Selon les décomptes de spécialistes effectués sur la base d’images authentifiées, 3 500 chars et 8 000 véhicules de combat d’infanterie auraient été détruits par l’armée ukrainienne depuis le début de l’invasion.

Cette dé-mécanisation s’explique néanmoins par d’autres facteurs. Les évolutions du champ de bataille, et en particulier l’omniprésence de drones, qu’ils servent à des fins d’observation ou bien pour effectuer des frappes précises, rend presque caduque l’utilisation de véhicules blindés, peu discrets, lents et difficiles à manœuvrer par nature. Les déplacements à motos et véhicules civils permettent au contraire de miser sur la vitesse et la manœuvrabilité.

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