, dixit le footballeur Paul Pogba. Un mantra que la tenniswoman Iga Swiatek pourrait reprendre à son compte. La Polonaise a remporté, samedi 12 juillet, son premier Wimbledon en battant en moins d’une heure l’Américaine Amanda Anisimova sans perdre un seul jeu (6-0, 6-0). C’est son sixième titre du Grand Chelem en autant de finales disputées.
L’opposition de style entre la cogneuse américaine et la contreuse polonaise promettait un match disputé, mais il n’en a rien été, à la grande déception du public londonien. Entre ces deux joueuses, qui ne s’étaient encore jamais affrontées en match officiel, le combat a tourné court. Inhibée par la pression de l’événement, pris d’emblée à la gorge par son adversaire, la numéro douze mondiale n’a pas existé dans cette finale.
Dès l’entame, Iga Swiatek a mis Amanda Anisimova sous pression par la qualité de ses retours. Sa tactique était claire : empêcher l’Américaine de s’installer dans l’échange pour qu’elle ne puisse pas faire parler son puissant revers, son arme principale avec son retour de service. Constamment acculée, obligée de prendre des risques, la native de Freehold, dans le New Jersey, a multiplié les fautes grossières, notamment au service.
Considérée comme une « terrienne »
Avant tout considérée comme une « terrienne » – elle a remporté quatre fois Roland-Garros –, Iga Swiatek ne faisait pourtant pas partie des favorites du tournoi londonien. Faute de référence significative sur herbe, les organisateurs de Wimbledon l’avait d’ailleurs classée tête de série numéro huit alors qu’elle est quatrième mondiale. C’est pourtant elle qui a soulevé samedi le Venus Rosewater Dish, le trophée du simple dames à Wimbledon depuis 1886.
Iga Swiatek est la neuvième lauréate différente du tournoi londonien en neuf éditions. Depuis que Serena Williams a gagné pour la septième et dernière fois au All England Club en 2016, Wimbledon a systématiquement été remporté par des joueuses qui n’avaient encore jamais triomphé sur le gazon londonien.
Après avoir nettement dominé le circuit féminin au premier semestre 2024, Iga Swiatek a connu un début d’année 2025 compliqué avec des défaites à l’Open d’Australie et à Roland-Garros contre sa grande rivale Aryna Sabalenka. Samedi, la Polonaise a été supérieure dans tous les compartiments du jeu, et notamment dans sa couverture de terrain. Beaucoup moins mobile, Amanda Anisimova a bien tenté de faire parler sa puissance, peine perdue.
Plus inattendu, Iga Swiatek a également été impériale au service, un compartiment du jeu qu’elle a travaillé spécifiquement depuis le début de l’année avec son coach Wim Fissette. La période réglage a duré plusieurs mois, mais elle en récolte aujourd’hui les fruits, étant désormais capable de servir régulièrement au-dessus de 185 km/h. Depuis le set perdu au deuxième tour contre l’Américaine Catherine McNally (5-7, 6-2, 6-1), la Polonaise n’a plus été inquiétée.
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