Futur budget de l’UE : « L’Europe a besoin de nouvelles ressources solidaires et écologiques »

La Commission européenne publiera, le 16 juillet, son projet de loi sur le budget de l’Union européenne (UE) post-2027 . S’il est adopté par les pays de l’UE, il déterminera les moyens alloués à des enjeux majeurs comme la politique agricole, le marché commun, le développement durable et l’action extérieure.

Il s’agit d’un moment politique essentiel pour définir les priorités européennes, dans un contexte marqué par de nombreux défis mondiaux : crises multiples, augmentation des inégalités, de l’extrême pauvreté et des besoins humanitaires. Pour rappel, le budget portant sur les années 2021-2027 s’élevait à un peu plus de 2 000 milliards d’euros.

Il y a un enjeu crucial à ce que les orientations retenues soient à la hauteur de la situation. D’autant que les 27 Etats membres et la Commission font face à une équation de taille : rembourser la dette commune contractée, en 2020, en réponse à la crise liée à la pandémie de Covid-19, et répondre aux immenses défis internationaux, alors même que les budgets nationaux sont contraints et que le plan de relance post-Covid prendra fin en 2026.

Des solutions existent pour répondre aux besoins de financement internationaux et pour générer des ressources équitables de financement du climat et de la solidarité internationale sans pressurer les classes moyennes et les ménages vulnérables. L’Europe doit les déployer. Nous, associations et personnalités engagées pour la solidarité internationale, la justice fiscale et environnementale, demandons que les Etats membres s’accordent et s’engagent sur la mise en place de ressources additionnelles solidaires et écologiques.

La France comme force motrice

Par exemple, une contribution écologique et solidaire sur la fortune des multimillionnaires et milliardaires permettrait de rapporter entre 303 milliards et 357 milliards d’euros par an. Une contribution européenne sur les transactions financières pourrait générer entre 33 milliards et 66 milliards d’euros annuels. Une seule de ces ressources couvrirait au moins deux fois le budget d’action extérieure de l’Union, enveloppe primordiale face au retrait étasunien, aux besoins humanitaires croissants et à la crise climatique.

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