France-Italie : le match se joue aussi en cuisine

Nous sommes à la fin de l’été 1814, à Vienne. Toute l’Europe se presse pour participer à un Congrès qui ambitionne rien moins que de ramener la paix sur le continent. Après vingt années de guerre quasi ininterrompues, provoquées par l’onde de choc de la Révolution française, puis la spirale sans fin des guerres napoléoniennes, les quatre grandes puissances victorieuses (l’empire autrichien, l’empire russe, le royaume de Prusse et l’Angleterre) ont fort à faire, tant les points de désaccord entre eux ne manquent pas. Une volonté, en revanche, les unit : celle d’affaiblir durablement la France afin qu’elle ne puisse plus, comme elle vient de le faire, mettre en péril par elle seule l’équilibre européen.

Le négociateur français, Charles-Maurice de Talleyrand Périgord (1754-1838), mandaté par les Bourbon, est pleinement conscient de la difficulté de la situation, mais c’est une des plus fines lames du moment, et le fait qu’il a survécu à tout, tant à l’ancien régime qu’à la Révolution et à l’Empire, lui confère aux yeux de toute l’Europe une aura quasi surnaturelle.

Cet article est tiré du , juillet-septembre 2025, en vente dans les kiosques ou par Internet en se rendant sur le site de notre boutique.

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