Nan Goldin électrise le Théâtre antique d’Arles en dénonçant la guerre à Gaza : « 70 000 Palestiniens sont morts. Alors quels sont ceux dont les vies comptent ? »

Activiste et révoltée dans l’âme depuis ses débuts dans les années 1970, lorsqu’elle photographiait ses amis de l’underground new-yorkais, Nan Goldin est restée fidèle à sa réputation. Mardi 8 juillet, devant un Théâtre antique complet, la photographe américaine connue pour son militantisme contre le sida ou les ravages des opiacées, a profité de la soirée d’ouverture des Rencontres d’Arles pour dénoncer la guerre menée à Gaza par Israël.

La soirée avait commencé de façon très poétique avec deux funambules de la compagnie Gratte Ciel, en suspension devant l’immense écran où étaient projetées des photographies exposées au festival. Près de 2 500 personnes, assises jusque devant la scène, avaient réservé leur place, attirées par la présence de Nan Goldin, lauréate du prix Women in Motion, qui récompense des femmes photographes. , a souligné avec humour la photographe de 71 ans, habituée du festival. En 1987, c’est au Théâtre antique que son œuvre la plus célèbre, , traversée crue dans la vie intime de l’artiste et de ses proches, avait été montrée pour la première fois en Europe et trouvé sa forme définitive.

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