En noir et blanc, la photo est posée à l’angle du patio. Même de loin, on reconnaît la grande stature d’Olivier Marleix et ce sourire gêné. Avant de rejoindre l’hommage prévu à l’Assemblée nationale voisine, le président des Républicains (LR), Bruno Retailleau, a pris l’initiative, mardi 8 juillet en début d’après-midi, de réunir sa famille politique au siège du parti pour un moment de recueillement. Au lendemain de l’annonce de la mort brutale du député d’Eure-et-Loir, la stupeur se mélange encore à l’incompréhension. Certains cherchent à savoir pourquoi, d’autres racontent leur dernier moment avec . Le 1er juillet, il dînait avec d’autres députés LR et avait insisté pour commander une bouteille de saint-pourçain pour prolonger la nuit, le plaisir d’être ensemble et d’argumenter encore.
Parce qu’il faut mettre des mots sur la peine et que la charge en revient au président élu, Bruno Retailleau emprunte ceux de la philosophe Simone Weil : Michel Barnier, Gérard Larcher, Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse écoutent au premier rang alors que des larmes glissent sur le visage de la ministre déléguée chargée du commerce, Véronique Louwagie. ,poursuit Bruno Retailleau. Entre les lignes, on lit les regrets collectifs de ceux et celles qui auraient aimé voir mais n’ont pas su.
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