Des Tunisiens qui montent : la sélection musicale du « Monde Afrique » #236

Chaque vendredi,  vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, on s’intéresse à la scène émergente de Tunisie à l’occasion du festival Tunis-sur-Seine, dont la cinquième édition se tiendra samedi 5 juillet au Point fort d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et qui promet en ouvrant sa scène aux

Dix groupes et artistes se succéderont ainsi au fil d’un qui verra défiler des talents confirmés ou en développement issus de Tunisie (Si Lemhaf, Dawan, Maris Ben…), mais aussi d’Algérie (Djam & Timoh), de Syrie (Tamman), du Maroc (Ziineb) et de France (Soolek). Pour cette sélection musicale, nous avons fait le choix de vous présenter trois artistes tunisiens qui montent programmés lors du festival : ODA, Dhalma et Nejia.

« Sabot », d’ODA

Elle a fait paraître seulement sept courts morceaux sur YouTube et les plates-formes de streaming depuis 2022, mais ODA démontre déjà une belle palette d’influences et une sacrée maîtrise du flow, à même de faire bouger les têtes des amateurs de Lauryn Hill, Mary J. Blige ou Kendrick Lamar – ses modèles.

Comme eux, la jeune rappeuse s’autorise des incursions dans d’autres genres que le hip-hop – R & B, pop, jazz, rock… –, sans oublier d’évoquer musicalement l’Afrique du Nord avec l’aide des producteurs Dawan, Kiev et Johnsix – c’est ce dernier qui est à la manœuvre sur le morceau paru début avril et ici sélectionné. Une artiste à suivre et dont ce sera la première date en France.

« B3id » de Dhalma

De son vrai nom Hamza Trabelsi, Dhalma a commencé sa carrière musicale en 2021, mêlant rap, soul et R & B au fil de textes introspectifs chantés en arabe et en anglais. Une formule qui lui vaut un début de notoriété, avec plus de 28 000 auditeurs mensuels sur Spotify et certains clips qui cumulent plusieurs millions de vues sur YouTube – son dernier en date, produit par le beatmaker Dropkiller et sorti fin janvier, s’apprête à passer la barre des 100 000 vues.

Mardi 10 juin, il a fait paraître l’EP dans lequel il fusionne l’énergie brute de son rap avec le son électronique immersif du producteur Chedly et, sur un des quatre morceaux, la voix de la chanteuse Nour Saidane.

« Khayfa », de Nejia

On termine avec un vent de fraîcheur que nous apporte la jeune chanteuse et compositrice Nejia Abidi – ou simplement « Nejia » pour son public. Formée au conservatoire du Kef, dans le nord-ouest de la Tunisie, elle a étudié l’oud, la guitare et le chant, avant de développer son propre style fusionnant musique tunisienne et influences pop.

Ce ne sera pas sa première scène en France, car on a déjà pu l’entendre salle Gaveau, à Paris, en 2023, lors d’un concert organisé par le pianiste américain Kimball Gallagher, qui l’avait invitée l’année précédente sur deux morceaux de son album Nejia, quant à elle, n’a pour l’instant sorti que deux morceaux sous son seul prénom.

Retrouvez tous les coups de cœur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube du Monde Afrique.

Fabien Mollon

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