L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé, vendredi 20 juin, que tout médecin pourra prescrire, en introduction comme en renouvellement, les médicaments GLP-1 Wegovy (sémaglutide), Mounjaro (tirzépatide) et Saxenda (liraglutide) pour traiter l’obésité, à compter du 23 juin.
, justifie l’ANSM dans un communiqué. Jusqu’ici la prescription initiale de ces médicaments devait être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition mais les renouvellements pouvaient être réalisés par tout médecin.
L’autorité sanitaire avait prévenu à la fin de mai qu’elle envisageait d’élargir les conditions de prescription et de délivrance de ces médicaments, très demandés, de la classe des analogues GLP-1, qui favorisent la perte de poids (au moins 15 % pour le Wegovy et environ 20 % pour Mounjaro), en imitant une hormone digestive qui envoie au cerveau un signal de satiété après avoir ingéré de la nourriture. L’obésité touche 8 millions de Français et peut occasionner de nombreux problèmes de santé.
Elle dit dans son communiqué avoir constaté que .
Ces médicaments sont des traitements de seconde intention, c’est-à-dire qu’ils ne doivent être prescrits qu’, rappelle l’ANSM.
Novo Nordisk et Mounjaro ont déposé une demande de remboursement
Le Wegovy du laboratoire danois Novo Nordisk et le Mounjaro de son concurrent américain Eli Lilly sont commercialisés sans être remboursés depuis 2024 en France. Le Saxenda (Novo Nordisk) est disponible à l’entière charge des patients depuis 2021.
, soulignait la professeure en nutrition (APHP), Judith Aron, lors d’un colloque mardi au ministère de la santé. , insistait-elle, mais .
Le champion danois de l’insuline Novo Nordisk a déposé une nouvelle demande de remboursement pour le Wegovy au regard de nouvelles données auprès de la Haute Autorité de santé (HAS). Son concurrent Eli Lilly (Mounjaro), qui a lui aussi déposé un nouveau dossier de demande de remboursement à la HAS en avril, a dit à l’Agence France-Presse attendre que le dossier soit évalué, , avant de négocier un prix de remboursement. En attendant, les deux grands groupes pharmaceutiques répètent à l’envi être et .
Les antiobésité de type GLP-1 ne doivent , car ces usages inappropriés peuvent exposer à , insiste l’ANSM.
Les propriétés amaigrissantes des GLP-1, conçus à l’origine pour soigner le diabète, sont affichées par des célébrités et des influenceurs sur les réseaux sociaux, créant un véritable engouement pour ces médicaments vus par le public comme le moyen le plus efficace de perdre rapidement quelques kilos.
, déclarait mardi Pierre-Louis Druais, généraliste et vice-président de la commission recommandations de la HAS lors du colloque. L’agence maintient ainsi .
Le Monde avec AFP
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