Deux personnes ont été mises en examen, jeudi 19 juin, dans l’enquête sur la tentative d’assassinat d’un réfugié politique du Laos victime de plusieurs coups de couteau samedi à Pau, selon le parquet.
Le principal mis en cause, qui s’était enfui après les faits avant d’être interpellé à Nîmes trois jours plus tard, a été placé en détention provisoire, son complice présumé a été, lui, placé sous contrôle judiciaire, a précisé le procureur Rodolphe Jarry dans un communiqué.
Ces deux personnes avaient été interpellées mardi avec deux autres dont la garde à vue a été levée mercredi. Les deux mis en examen contestant leur participation aux faits, leur mobile éventuel n’a pas pu être déterminé par la police judiciaire de Bayonne chargée de l’enquête, selon la même source.
la suite des investigations, a conclu le procureur.
Samedi 14 juin vers midi sur un boulevard de Pau, la victime, Joseph Akaravong, avait reçu trois coups de couteau, dont un au niveau du cou.
« Cible du gouvernement laotien depuis longtemps
Hospitalisé, il avait annoncé lui-même son agression sur les réseaux sociaux, et une ONG thaïlandaise, la Manushya Foundation, l’avait alors présenté dans un communiqué comme étant un militant politique du Laos réfugié en France, où il a obtenu l’asile en 2022 après avoir quitté son pays, quatre ans auparavant.
Cet homme s’était pour un temps exilé en Thaïlande sous la protection de l’ONG, après avoir dénoncé des violations des droits de l’homme au Laos et accusé le gouvernement de corruption, à l’origine selon lui de l’effondrement meurtrier d’un barrage à l’été 2018.
, avait déclaré mercredi à l’AFP Emilie Palamy-Pradichit, fondatrice de l’ONG Manushya, décrivant la victime comme l’une des .
Menacé et attaqué en ligne régulièrement, il vivait jusque-là dans la plus grande discrétion à Pau, selon cette avocate, pour qui Joseph Akaravong est une .
Le Monde avec AFP
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