Dans la foule, son équipement ne passe guère inaperçu. Technicien à l’Agence nationale des fréquences (ANFR), Loïc Ruwet déambule, ce lundi 16 juin, au milieu des avions, des hélicoptères, des fusées et batteries de missiles, au premier jour du Salon du Bourget (Seine-Saint-Denis). Armé de son , sorte d’ordinateur compact greffé au torse, et d’une impressionnante antenne telle une flèche qui prolonge son bras, cela fait déjà une grosse demi-heure qu’il traque un signal sous un soleil de plomb. Ses efforts finissent par payer, et le fautif est finalement démasqué : une équipe de télévision en plein reportage, qui a eu le tort de brancher des équipements électroniques – des micros sans fil et une caméra – sur des fréquences sans en avertir l’agence.
Au Salon international de l’air et de l’espace, l’ANFR redoute ces comportements. S’ils prolifèrent, plusieurs appareils risquent d’encombrer les mêmes fréquences, occasionnant alors des brouillages. Cela pourrait troubler cette grand-messe de l’aéronautique mondiale. L’agence évoque, par exemple, la possibilité que la présentation d’un nouvel avion d’Airbus ou de Dassault soit perturbée par des micros brouillés. Voilà pourquoi chaque utilisateur de fréquences, qu’il s’agisse d’exposants ou de médias, est normalement tenu, toute la durée de l’événement, de les déclarer auprès d’elle. Mais certains, souvent par méconnaissance, ne le font pas.
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