De Lisbonne à Barcelone, une vague de protestations contre la « touristification » des villes

Depuis 2024, un jouet en plastique est devenu le symbole d’un phénomène moderne : la « touristification » grandissante de certaines villes d’Europe. Dimanche 15 juin, les pistolets à eau devraient être de sortie lors de manifestations d’habitants, qui entendent dénoncer la transformation excessive de certains lieux, sous la pression de flux exponentiels de voyageurs. Des défilés sont prévus à Barcelone, Majorque, Saint-Sébastien, Ibiza, Minorque ou encore dans les Canaries (Espagne), à Gênes, Venise (Italie)… Les collectifs organisateurs, coordonnés par le réseau Southern Europe Network Against Touristification (SET), qui s’est réuni à Barcelone en avril, revendiquent une forme de .

Ce type de manifestations « anti-tourisme », qui ont débuté dans les années 2010 à Barcelone, se sont amplifiées depuis 2024, en particulier en Espagne – à Palma de Majorque, 20 000 personnes ont défilé en mai 2024. Elles illustrent les tensions croissantes dans le sud de l’Europe, mais aussi à Paris, Marseille ou Amsterdam, autour de l’industrie touristique et dont s’emparent de plus en plus d’élus locaux, de gauche comme de droite.

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