Alain Berset, 53 ans, a été président de la Confédération suisse en 2018 et en 2023. Depuis 2024, il est le secrétaire général du Conseil de l’Europe, organisation fondée en 1949 qui compte 46 Etats membres, après l’exclusion de la Russie dans la foulée de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, et dont la mission est de promouvoir la démocratie, les droits humains et l’Etat de droit. Il revient notamment sur l’offensive contre la Cour européenne des droits de l’homme, lancée le 22 mai par une « lettre ouverte » de neuf pays de l’Union européenne (UE) – l’Italie, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Estonie, la République tchèque, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne – visant à remettre en cause le droit des migrants.
Neuf Etats de l’UE réclament une évolution de « l’interprétation de la Convention européenne des droits de l’homme », estimant que celle-ci pose « trop de limites à la capacité des Etats » d’expulser des « étrangers criminels ». En tant que secrétaire général du Conseil de l’Europe, organisation dont le texte fondateur est cette Convention, que pensez-vous de cette initiative ?
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