Jafar Panahi, en sélection officielle à Cannes 2025 : « Au pire, ils me remettront en prison »

L’émotion était grande, mardi 20 mai, entre la salle et le réalisateur, lors de la présentation officielle du nouveau film de Jafar Panahi, , à Cannes, après tant d’années de réclusion et de mortification dans son pays. La présence iranienne au Festival – depuis la mort, en 2016, de cet intouchable génie que fut Abbas Kiarostami – est devenue chose tangente, fragile, sujette à danger comme à caution. Le durcissement du régime a transformé la venue de ses héritiers – sévèrement surveillés, voire régulièrement emprisonnés – en autant de coups de poker menteur.

L’existence des films – dans les conditions qui sont faites à leurs auteurs – relève du miracle. On se souvient, en 2024, de la venue de Mohammad Rasoulof, qui − en même temps qu’il présentait le très beau – annonçait sa décision de demeurer en exil. C’est au tour, cette année, de ce très grand artiste qu’est Jafar Panahi, que l’on pensait à la vérité ne plus jamais revoir hors de ses frontières tant les foudres de l’oppression se sont abattues sur lui ces dernières années.

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