Sans doute y a-t-il eu une époque dans l’histoire du cinéma français, où la marge pouvait aussi être au centre et le centre à la marge. Jean-François Davy a parfaitement incarné ce paradoxe. Le réalisateur-producteur est mort à l’âge de 79 ans, vendredi 2 mai à Paris, d’un infarctus.
Il était né à Paris, le 3 mai 1945, d’un père enseignant et d’une mère professeur de catéchisme. Le virus de la cinéphilie s’empare de lui dès l’adolescence. Il crée, encore lycéen, une association de cinéastes amateurs. Il est assistant sur le premier film réalisé par Luc Moullet, critique aux , . , en 1966, sera son premier long-métrage qu’il pourra réaliser grâce à une souscription lancée par l’acteur Claude Melki.
Très marqué par le cinéma de Jean-Luc Godard, le film, non exempt de maladresses, décrit les déambulations d’un réparateur de flippers, écrivain velléitaire, obsédé par l’idée de faire exploser une bombe dans la gare Saint-Lazare. ne sortira pas en salle. Il réalise ensuite le thriller (1968), un film policier que son producteur a voulu teinté d’érotisme. , en 1971, est un récit fantastique ambitieux coécrit avec André Ruellan d’après un de ses romans. Le film ne sortira que trois ans plus tard.
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