Sur fond de fortes tensions internationales et de crise politique continue avec une Assemblée nationale fracturée et un premier ministre en sursis, le Parti socialiste (PS) prépare son congrès, qui se tiendra du 13 au 15 juin, à Nancy. Un congrès de régénération sociale-démocrate, alors que La France insoumise (LFI) a pris le leadership de la gauche ? Le PS devra redéfinir son identité, réinventer sa stratégie et réussir à être enfin incarné par un leader en vue de la présidentielle de 2027.
Au PS, il y a des sociaux-démocrates revendiqués – comme l’ancien président François Hollande et Carole Delga, présidente de la région Occitanie, auxquels s’ajoutent, hors de ses rangs, Bernard Cazeneuve et Raphaël Glucksmann. Mais le parti, dans sa longue histoire, n’a jamais été social-démocrate.
Historiquement, la social-démocratie repose sur un lien organique entre un syndicat en position dominante et un parti, comme en Grande-Bretagne et en Allemagne. En 1906, la Confédération générale du travail, en adoptant la charte d’Amiens, a refusé d’être la courroie de transmission de la Section française de l’Internationale ouvrière, née en 1905. Le PS, qui a succédé à cette dernière, a privilégié un puissant réseau d’élus locaux.
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