Après l’arrestation, en juillet 2023, de son associé de toujours, Armando Pereira, pour des faits présumés de malversations financières, plus grand monde n’était prêt à parier sur Patrick Drahi. Cette affaire allait provoquer la chute d’Altice, son empire dans les télécoms et les médias, fragilisé par les 60 milliards d’euros de dette accumulés en Europe et aux Etats-Unis. Mais, un an et demi plus tard, l’homme d’affaires est toujours aux commandes.
Alors qu’il était à couteaux tirés depuis un an avec les créanciers d’Altice France, sa société propriétaire de SFR, Patrick Drahi a fini par trouver un accord visant à restructurer l’endettement de 24 milliards d’euros qui étranglait l’opérateur télécoms. Sa signature a été officialisée mercredi 26 février, dans un communiqué vantant une .
Les prêteurs, essentiellement des fonds d’investissement américains, comme BlackRock, Pimco ou Fidelity, ont accepté de renoncer à 8,6 milliards d’euros de dette en échange de 45 % du capital de SFR. Conséquence, l’homme d’affaires voit sa part tomber de 100 % à 55 % (elle est détenue par le biais d’une société luxembourgeoise, Altice Group Lux). Mais c’est un moindre mal car il garde la majorité du capital alors que souvent, dans ce genre de situations, l’actionnaire endetté finit par perdre le contrôle, – ce fut le cas pour Jean-Charles Naouri chez Casino.
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