Sur l’Ukraine, l’OTAN suspendue à l’entrée en fonctions de Trump

A Bruxelles, mardi 3 décembre, Andrii Sybiha, le ministre ukrainien des affaires étrangères, s’est présenté avec un document couleur vert bouteille dans les mains. Invité au conseil des ministres des affaires étrangères de l’OTAN, le dirigeant ukrainien a montré à la presse le « mémorandum de Budapest », un texte censé préciser les garanties de sécurité que l’Ukraine devait recevoir à partir de 1994, dans le cadre de son adhésion au traité de non-prolifération des armes nucléaires.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Russie s’étaient engagés à garantir l’intégrité territoriale ukrainienne en échange d’un abandon des armes nucléaires soviétiques stockées sur son territoire. Trente ans plus tard, alors que la Russie occupe 18 % de son territoire, , a assuré le ministre. Dès lors, il n’attend qu’une chose pour assurer la sécurité à long terme de son pays : une adhésion pleine et entière à l’Alliance transatlantique.

« Mettre fin à la phase chaude de la guerre 

A défaut de pouvoir l’obtenir à brève échéance, Kiev voudrait recevoir de l’Alliance une « invitation » formelle à la rejoindre, à terme. Les dirigeants ukrainiens se font de plus en plus pressants pour la réclamer, à quelques semaines de l’entrée en fonctions de Donald Trump à la présidence américaine. , assurait, dimanche 1er décembre, Volodymyr Zelensky. «  », avait-il déclaré, deux jours plus tôt, à la chaîne britannique Sky News. «  », a-t-il ajouté.

Au sein de l’Alliance, alors que la Russie poursuit ses attaques meurtrières sur l’Ukraine, que Donald Trump prépare son retour à la Maison Blanche et que l’Allemagne est en pleine campagne électorale, la question d’une invitation pour Kiev à rejoindre l’Alliance n’est cependant pas la priorité. L’Ukraine en est bien consciente, mais elle insiste afin d’obtenir de véritables « » dans l’hypothèse d’unenégociation, des garanties plus efficaces que le mémorandum de Budapest, négocié dans la foulée du démantèlement de l’Union soviétique.

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